Il y a des regards qui s’aiguisent dans le silence,
Des histoires qui murmurent avant de se montrer.
WhisperSight, c’est cela : une vision sensible, née de l’écoute et de l’observation du monde.
Un nom venu du silence et du sensible
Lorsque j’ai commencé à imaginer ce projet, je cherchais un nom qui fasse écho à mon approche de la photographie : douce, intuitive, ancrée dans le vivant. J’ai longtemps tourné autour de mots en français, et puis « WhisperSight » s’est imposé.
Un mot-valise, composé de whisper — murmure — et sight — regard, vision.
Une expression qui évoque cette attention fine portée aux détails, ces instants suspendus où l’on capte une émotion, un mouvement, une lumière subtile.
Le sous-titre, « Immersion au cœur du vivant », est venu compléter l’intention : celle de proposer bien plus qu’une simple séance photo en pleine nature ou un stage photo immersion, mais une expérience, une reconnexion.
Une vision nourrie par les peuples, les traditions… et la forêt
Mon parcours s’est construit à la croisée de plusieurs mondes. Celui de l’éducation à la nature, d’abord. Puis celui de la photographie, comme prolongement du regard. Mon approche est profondément influencée par les traditions de peuples proches du vivant: les nomades mongols, les peuples autochtones d’Amérique, les récits celtes… Non pas dans une recherche de folklore ou d’ésotérisme, mais dans leur posture d’écoute et d’humilité face au monde.
Les Anents des Jivaros — ces chants intimes adressés à l’invisible, tels que les décrivent Philippe Descola et Alessandro Pignocchi — m’ont particulièrement touché. Ce sont des invitations à se relier, à ressentir, à tisser une présence au monde.
WhisperSight, c’est un peu cela aussi : laisser émerger une photographie intuitive, sensible, enracinée dans l’expérience.
Voir autrement : ressentir avant de déclencher
Ce nom incarne ma manière d’aborder la photographie. Lors des séances photo buissonnières, je propose aux familles de s’offrir une parenthèse hors du tumulte, une séance photo naturelle et authentique, où l’on prend le temps d’être ensemble, dans un cadre vivant et simple.
Avec le programme Émotions Nature, j’accompagne les photographes vers une approche plus intérieure. Ressentir avant de déclencher. Observer avant de capturer. Questionner son regard. Se reconnecter à son histoire, à sa sensibilité, à son propre rapport au monde.
Une amie m’a dit un jour : “l’intuition, c’est la somme des expériences”. J’ajouterais : des expériences de ressentis. Ce sont ces expériences-là qui forgent notre regard, qui permettent de raconter une histoire avec une seule image.
Je me souviens d’un portrait réalisé en 2020, celui de Maud, une éleveuse. Sur le moment, aucune image ne m’avait vraiment convaincu… jusqu’à ce que, sur le chemin des poulets en plein air, son chien revienne se placer à ses pieds. J’ai su. J’ai déclenché. Cette photo-là a été sélectionnée pour l’exposition. Elle disait tout.
Murmures, lenteur et acuité : une posture face au vivant
Le silence fait partie intégrante de ma démarche. Il n’est pas vide ; il est plein de présences. Il ouvre l’espace à l’observation, à la conscience. Il permet d’entendre les murmures : un chant d’oiseau lointain, des feuilles froissées, un souffle dans les branches.
Dans cette lenteur, notre regard se transforme. Il devient plus fin, plus curieux. On remarque une forge de sittelle, un motif sur une écorce, une colonie de lichens. Ces détails, qu’on ne voit qu’avec le temps.
Cette posture, je l’intègre aussi dans mes workshops photo en pleine nature. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre à raconter une histoire en photo, mais d’habiter autrement son regard.
Et maintenant ?
WhisperSight est bien plus qu’un nom. C’est une manière d’être au monde. Une invitation à ralentir, à ressentir, à raconter.
Que tu sois en quête d’une séance photo spontanée et émotionnelle, ou d’un stage photo pour amateurs sensibles, tu es ici chez toi.
Et si toi aussi, tu entends ce murmure discret du vivant, cette petite voix qui dit de prendre le temps, alors bienvenue. Tu es au bon endroit.